La deuxième saison NBA de Victor Wembanyama suscite autant d’attente que de déceptions. Premier choix de la draft 2023, le prodige français des San Antonio Spurs montre des éclairs de génie mais peine à maintenir une constance dans ses performances… Et cela se voit dans les stats, surtout lorsque l’on compare avec des joueurs plus expérimentés que lui.
Un talent hors norme aux performances en dents de scie
À 2m24, Wembanyama redéfinit ce qu’un joueur de sa taille peut accomplir sur un terrain. Capable de dribbler comme un meneur, de shooter à trois points et de protéger le cercle avec une efficacité rare, le Français reste pourtant à la recherche de sa régularité, notamment à 3 points. Il y a du mieux, mais on partait de loin : le Français tournait à moins de 23% sur les 9 premiers matchs…
Wemby à trois points :
Sur ses 9 premiers matchs : 14/62 (22,5%)
Sur ses 2 derniers matchs : 12/21 (57%)C’est quand même mieux quand ça rentre 🫡 Énorme match cette nuit, 34-14-6, son meilleur de la saison
(🎥 : @Wemby_Muse)pic.twitter.com/j5ZQ2h4Gge
— Tom Compayrot (@Tom_Cprt) November 12, 2024
La comparaison avec Chet Holmgren : Wemby au-dessus ?
Son rival direct de la promotion rookie 2023, Chet Holmgren, affiche une progression plus linéaire sous le maillot du Thunder d’Oklahoma City.
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Le duel entre ces deux géants modernes cristallise l’attention des observateurs, avec un léger avantage pour l’Américain en termes de constance. Malheureusement, Holmgren s’est blessé lors du match 10, la compétition semble donc en pause entre les deux sophomores.
Stats observées : cumul des points, rebonds, passes décisives et contres à chaque match
Dans l’ombre des géants actuels
Face aux références du poste comme Giannis Antetokounmpo ou Nikola Jokic, Wembanyama apprend encore. Ces stars confirmées maintiennent des standards de performance élevés match après match, un objectif vers lequel le Français devra tendre pour atteindre son plein potentiel. On le voit nettement sur le graphique ci-dessus : Wemby est très loin des standards de Jokic qui avoisine les 55 unités en moyenne par match !
Un apprentissage nécessaire
Si les attentes sont immenses, il convient de rappeler que Wembanyama n’a que 20 ans. Sa progression n’est pas linéaire, mais chaque match apporte son lot d’actions spectaculaires qui rappellent pourquoi il est considéré comme l’un des prospects les plus excitants de l’histoire de la NBA.
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Les Spurs devront être patients
Les San Antonio Spurs, qui n’ont remporté que 5 matchs pour 6 défaites, doivent gérer un paradoxe complexe. D’un côté, l’organisation texane souhaite développer son joyau dans les meilleures conditions, de l’autre, la pression du résultat et les attentes démesurées autour de « Wemby » créent un contexte délicat. Les Spurs ne sont que 12ème à l’Est, et les plays-in (objectif affiché) semblent encore loin. Gregg Popovich, entraineur légendaire de la franchise, maintient sa confiance envers son rookie prodige, alternant entre protection médiatique et exigence sur le parquet.
Si l’irrégularité offensive peut frustrer, Wembanyama s’impose déjà comme l’un des meilleurs contreurs de la ligue. Sa capacité à protéger le cercle tout en pouvant sortir défendre sur le périmètre en fait une arme défensive unique. Cette polyvalence rappelle les débuts d’un certain David Robinson, autre pivot iconique des Spurs, qui avait lui aussi eu besoin de temps pour affiner son jeu offensif. Une comparaison qui devrait rassurer les plus impatients.
Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…