Stéphane Diagana, ancien champion du monde du 400 m haies, a récemment émis des critiques sévères concernant les performances de l’athlétisme français, pointant du doigt un système de détection et de formation des talents insuffisant. Dans un appel à un changement systémique, Diagana a mis en lumière les lacunes actuelles et a appelé à une refonte en profondeur pour remédier à la situation.
Un constat alarmant lors des Championnats du monde de Budapest
Lors des Championnats du monde d’athlétisme à Budapest, la délégation française a connu une série de résultats décevants, avec une absence totale de médailles jusqu’à présent. Stéphane Diagana a saisi l’occasion pour exprimer sa préoccupation face à la performance globale des athlètes français. « Quand on a trois médailles en athlétisme, c’est un carton », a-t-il commenté, soulignant l’urgence d’une réévaluation du système en place.
La séquence en vidéo :
🏃🏽♂️🏃🏼♀️ Stéphane Diagana à créditer d’un point de vue très clair, transparant et intéressant sur le niveau actuel (et historique) de l’athlétisme français.
Merci à @Luk__84 pour l’enregistrement 👍🏼 pic.twitter.com/hguBh6eiJv
— Café Crème Sport (@CafeCremeSport) August 21, 2023
Changer le système de détection et de formation
Selon Diagana, le problème réside dans le manque d’une politique publique robuste en faveur du sport en France. Il a comparé la situation à celle de la Slovénie, où un système de détection précoce des talents est en place, permettant d’identifier et d’accompagner les jeunes prometteurs.
La France, toujours selon Stéphane Diagana, doit adopter une approche similaire pour améliorer sa position internationale. « Avec la concurrence internationale que l’on a, si on ne modifie pas profondément beaucoup de choses, trois médailles ce sera le top. On ne tendra pas vers six, mais plutôt vers deux ou une », a-t-il prévenu.
L’exemple slovène : une piste à suivre
Diagana a donc mis en lumière l’exemple slovène, où la santé publique et la performance sportive sont étroitement liées. En testant les capacités physiques des jeunes de 5 à 17 ans, la Slovénie parvient à repérer les talents et à les soutenir dans leur développement. Diagana est convaincu que l’adoption de systèmes similaires en France aurait un impact significatif sur la performance athlétique nationale.
A un an des JO de Paris, Stéphane Diagana a plaidé pour un changement profond et systémique dans l’approche de l’athlétisme en France. Il a souligné l’importance d’investir dans la détection précoce des talents, de créer des programmes de développement solides et de placer le sport au cœur de l’éducation. « C’est la place du sport à l’école. Ça part de là ! » a-t-il réitéré.
Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…