C’est une histoire qui semble tout droit sortie d’un film : en 2010, la NBA a pris une décision sans précédent en interdisant une paire de chaussures. La raison ? Elle permettait aux joueurs de sauter plus haut. Une première en 64 ans d’histoire pour la ligue, qui n’avait jusque-là banni des chaussures que pour des questions esthétiques.
Deux étudiants inventent le « Load’N’Lauch »
L’histoire commence sur les bancs de l’université USC. Ryan et Adam Goldston, deux frères passionnés de sport, ont une idée folle : créer des chaussures qui augmentent la détente verticale des basketteurs. Sans aucune expérience dans l’industrie de la chaussure, ils développent un prototype qui va bouleverser le monde du basket.
Leur innovation, baptisée « Load ‘N Launch », n’était pas un simple gadget marketing. Les tests scientifiques ont démontré une augmentation de la détente verticale allant jusqu’à 9 centimètres.
Un système de propulsion révolutionnaire, vendu 300 dollars, qui allait changer la donne sur les parquets. Les résultats étaient si impressionnants que la NBA elle-même a dû enquêter sur ces performances hors normes.
Lire aussi : le record NBA qui ne sera jamais battu (et ce n’est pas celui que vous croyez)
Le coup de publicité qui a tout changé
Avec leurs maigres économies, les frères Goldston font un pari risqué : une double page dans SLAM, la bible du basket américain. Le titre ? « Stop dreaming, jump higher » (Arrêtez de rêver, sautez plus haut). L’effet est immédiat. Les joueurs professionnels s’y intéressent, les agents commencent à appeler. La NBA, face à ce phénomène grandissant, ne peut plus ignorer ces nouvelles venues qui promettent de redéfinir les limites du jeu.
La décision qui a fait l’histoire
Pour la première fois de son histoire, la NBA bannit une chaussure pour « avantage compétitif déloyal ». Ironiquement, cette interdiction devient le meilleur argument marketing possible. En déclarant ces chaussures trop performantes pour être autorisées, la NBA confirme officiellement leur efficacité. Le buzz médiatique est mondial, et les ventes auprès du grand public explosent.
Cette histoire rappelle étrangement celle des Air Jordan, bannies en 1985 pour… leur couleur. Nike avait alors transformé cette interdiction en campagne marketing légendaire. Les frères Goldston ont suivi le même chemin, développant des modèles encore plus performants et étendant leur technologie à d’autres sports. Le prix est même monté à 400 dollars, tandis que leur marque construisait sa réputation sur cette innovation jugée trop efficace pour le sport professionnel.
Aujourd’hui, APL (Athletic Propulsion Labs) continue d’innover, portée par cette histoire unique d’avoir créé les seules chaussures bannies par la NBA pour avoir rendu les athlètes… trop performants. Cette saga nous rappelle que parfois, dans le sport comme dans les affaires, une interdiction peut devenir la meilleure des publicités. Comme le disait Michael Jordan lui-même : « Nous sommes tous comme des enfants. Si vos parents vous interdisent quelque chose, vous avez encore plus envie de le faire… »
Voir sur la NBA : l’irrégularité de Wemby dans les stats, est-il à la ramasse face à Holmgren ?
Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…