Le World Rugby a pris une décision concernant l’utilisation du carton rouge temporaire (aussi appelé « carton orange », populaire dans l’hémisphère sud, pour les fautes graves sur le terrain. Malgré les appels en faveur de cette mesure, le président Sir Bill Beaumont a expliqué que le souci de préserver la sécurité des joueurs a conduit à rejeter cette proposition.
Le carton rouge « temporaire » a pourtant fait ses preuves
L’idée d’un carton rouge temporaire, utilisé avec succès dans le Super Rugby Pacific, a ses partisans et ses détracteurs. Les défenseurs estiment que cela améliore le spectacle en évitant que des collisions accidentelles de la tête ne « ruinent les matchs ». En revanche, ses détracteurs soutiennent que cela affaiblit l’effort du rugby pour réduire les commotions cérébrales en allégeant la punition pour un plaquage dangereux.
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Les cartons « oranges » sont évoqués depuis plusieurs années, à la fois pour faciliter le travail des arbitres et garantir la sécurité des joueurs. Ils permettent en outre de sanctionner des chocs graves mais non intentionnels, notamment sur des chandelles ou des plaquages à la limite du carton rouge.
« Priorité à la sécurité des joueurs » selon Bill Beaumont
Sir Bill Beaumont a clairement indiqué que la principale préoccupation de World Rugby était de garantir la sécurité des joueurs. Malgré la nature accidentelle de certaines fautes, il est essentiel de protéger les athlètes. Ainsi, le carton rouge traditionnel restera en place pour les fautes graves, mais une nouvelle approche sera expérimentée pour les infractions aux frontières du carton jaune et rouge.
Lors de la prochaine Coupe du Monde de Rugby, World Rugby introduira un système de « Bunker » testé lors du récent Championnat du Monde des moins de 20 ans. Si une faute répond clairement aux critères du carton jaune, mais n’est pas considérée comme un carton rouge après deux replays vidéo, l’incident sera envoyé au Foul Play Review Officer (FPRO) situé dans le Bunker.
Le joueur fautif pourra recevoir un carton jaune et sera temporairement exclu du terrain pendant 10 minutes, pendant que le FPRO examinera l’incident en temps réel. Cette approche vise à accélérer le jeu et à alléger la pression sur les arbitres. Une fois que le FPRO aura pris sa décision, l’équipe d’arbitrage en jeu informera le capitaine et le joueur fautif du résultat.
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Des commentateurs très divisés sur cette décision
Les avis divergent sur la décision du World Rugby. Certains estiment que le carton rouge temporaire aurait pu être une solution pour préserver l’intégrité du jeu tout en offrant une certaine tolérance pour les incidents accidentels : « S’ils les chocs ne sont pas intentionnels, pourquoi un joueur reçoit-il un carton rouge ? Quelle que soit la qualité de la technique d’un joueur, il y a des chocs accidentels à la tête » a noté un utilisateur de Tweeter, quand un autre avançait une solution : « Si vous voulez un moyen de dissuasion qui ne ruine pas le jeu, expulsez le joueur qui a reçu un carton rouge, mais permettez-lui d’être remplacé. »
Alors que le débat autour du carton rouge temporaire persiste, l’approche adoptée pour la prochaine Coupe du Monde de Rugby vise à améliorer la prise de décision et à offrir une certaine uniformité dans les sanctions. La question de la sécurité des joueurs reste au cœur des préoccupations, et World Rugby continue d’explorer des solutions pour préserver l’intégrité du jeu.
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Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…