La curiosité suscitée par le haka des All Blacks revient régulièrement, à chaque Coupe du Monde ou presque. À l’approche de la Coupe du Monde de rugby, zoom sur cette tradition ancestrale et sur le rôle du kaea, meneur du haka.
Une danse guerrière et un signe de respect
Entre avantages psychologiques et gestes intimidants, le haka divise les esprits. Il faut dire que le haka des All Blacks est souvent qualifié de « danse guerrière », une appellation techniquement juste mais incomplète. Il s’agit davantage d’un défi et d’un signe de respect, ainsi qu’une fenêtre vitale sur la culture Māori.
These were the times I couldn’t wait for a Haka 09:05 Saturday Morning, these days they just don’t hit the same. #AllBlacks pic.twitter.com/Kxf40CTG6j
— Christo Herholdt (@Christo_Jnr) August 10, 2023
Dans la culture néo-zélandaise, ne pas exécuter de haka lors d’une occasion formelle, qu’il s’agisse d’un match de rugby, d’une remise de diplômes ou d’une réception de mariage, serait bien plus désobligeant.
Le rôle de Kaea : un privilège significatif
Le joueur qui mène le haka, le kaea, occupe un rôle crucial dans cette tradition. En charge de l’entraînement du haka tout au long de la saison, le kaea veille à ce que les nouveaux joueurs connaissent les mouvements, les positions dans la formation, et surtout, le choix du haka parmi les deux versions existantes avant chaque match. Actuellement, Aaron Smith est le kaea en poste, et sauf blessure, il conservera ce rôle pour la Coupe du Monde.
La tradition veut que le joueur Māori le plus ancien de l’équipe soit désigné kaea, une coutume respectée à ce jour puisque Smith remplit cette fonction. Les demi de mêlée Māori ont une longue histoire dans ce rôle, avec des joueurs comme TJ Perenara et Piri Weepu perpétuant le rôle initié à l’époque amateur par le grand Sid Going.
Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…