Blessures en série : les test matchs de rugby sous le feu des critiques à 3 semaines de la Coupe du Monde

Le compte à rebours pour la Coupe du Monde de Rugby est enclenché, et pourtant, les équipes majeures subissent des pertes considérables à cause des blessures survenues lors des test matchs.

Alors que les fans attendent avec impatience la confrontation des meilleurs joueurs sur la scène mondiale, il semble que de plus en plus de talents, à l’instar de Romain Ntamack, soient contraints de regarder les matchs… à la télévision.

Les test matchs ne sont pas « amicaux »

Le récent affrontement entre le XV de France et l’Écosse a illustré de manière criante les risques associés aux matchs de préparation. Les commentaires laissés par les fans montrent leur frustration face à la perte de joueurs clés tels que Baille et Ntamack. La blessure du second cité va laisser des traces, s’agissant d’un des meilleurs 10 du monde.

De nombreux observateurs s’interrogent sur la pertinence de ces matchs de préparation. Les commentaires recueillis reflètent une frustration grandissante à l’égard de l’apparente futilité de ces rencontres qui, malgré leur intensité momentanée, semblent ne pas tenir compte du coût potentiel en termes de blessures.

Le dernier test match du XV de France est prévu contre l’Australie, le 27 août, soit seulement 11 jours avant le début de la compétition… 

Les équipes nationales investissent temps et ressources pour former leurs meilleures troupes grâce aux test matchs, mais est-ce vraiment sensé de risquer la santé de ces joueurs si peu de temps avant la Coupe du Monde de Rugby en France ?

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Le rugby et les blessures : faut-il repenser le système ?

La situation soulève également des inquiétudes concernant l’équité de la compétition. Si des équipes comme la France peuvent compter sur une profondeur de banc pour pallier les blessures, d’autres équipes moins dotées en ressources pourraient se retrouver sérieusement handicapées. Il est difficile d’ignorer le point soulevé par un commentateur, affirmant que « d’autres équipes ne disposent pas de la même marge de manœuvre pour récupérer de telles pertes ».

Exemple avec le Japon, incapable aujourd’hui de sortir sa liste définitive des 33 joueurs sélectionnés, car trop de blessures ont été contractées lors du dernier match contre les Fidji le 5 août dernier (défaite 12 à 35)…

Une étude anglaise menée en 2005 avait montré qu’un club de rugby a montré que l‘incidence globale des blessures au rugby était parmi les plus élevées dans le monde du sport, avec 91 blessures toutes les 1000 heures de jeu. Il est peut-être temps de revoir la copie et d’éviter les affrontements inutiles ?

Les critiques suscitées par ces blessures en cascade ont conduit certains à remettre en question l’utilité même de ces test matchs pré-Coupe du Monde. Avec des joueurs clés mis sur la touche, certains se demandent si le risque en vaut la chandelle. Surtout pour des équipes comme la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, qui sortent d’affrontements éreintants dans le cadre du Rugby Championship.