C’est une réalité du rugby : les blessures sont nombreuses, et souvent grave. Romain Ntamack pour la France et Jack van Poortvliet pour l’Angleterre manqueront le tournoi en raison de blessures, entre autres. Les noms d’autres joueurs influents tels que Handré Pollard, Lukhanyo Am et Cyril Baille viennent s’ajouter à la liste des absents, tout comme Jonathan Danty pour le match d’ouverture France – Nouvelle-Zélande. Pourquoi cette avalanche de blessés ?
« Sur les 15 joueurs, environ 10 jouaient avec des blessures »
Phil Pask, kiné et physiothérapiste anglais de l’équipe des Saints en Angleterre, affirme que de nombreux joueurs sont amenés à jouer malgré des blessures qui pourraient s’aggraver sur le terrain. La pression exercée sur les joueurs et sur les staffs est forte pour faire jouer les meilleurs éléments, même si cela met en péril leur santé.
Les statistiques font froid dans le dos : l’autobiographie de l’ancien capitaine de l’Angleterre, Dylan Hartley, révèle qu’il a manqué l’équivalent de plus de trois ans de sa carrière en raison de blessures significatives.
« Le rugby est un sport de combat » : Fabien Galthié évoque les risques de blessure avant la Coupe du monde
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Phil Pask, qui a effectué un travail de rééducation remarquable auprès de nombreux joueurs de premier plan, confirme que près de 25 % de l’effectif d’une équipe peut être blessé à un moment donné. Des jeunes joueurs de 21 ans ont déjà subi de multiples opérations, témoignant de la rigueur physique du sport.
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Revenir vite après une blessure : pas le choix ?
Les chiffres sont éloquents : le capitaine des Springboks, Siya Kolisi, est sur le point de faire son retour sur le terrain à peine quatre mois après une opération du ligament du genou. Si les progrès de la science médicale sont indéniables, les blessures font toujours partie intégrante de ce sport et la récupération, comme la rééducation, ne doivent pas être écourtées.
Phil Pask : « C’est un exercice d’équilibriste : faire rejouer les joueurs trop tôt, et risquer de se blesser à nouveau ou les récupérer trop tard et risquer la colère du staff technique… »
Ces retours rapides ont un impact sur le santé des joueurs, sur le court terme comme sur le long terme. Citons notamment leSud-Africain Joost van der Westhuizen, qui a dû subir une opération majeure au genou à trois reprises en quatre ans et qui, de son propre aveu, a joué les dernières étapes de la Coupe du monde de rugby 1999 sur une seule jambe.
C’est au même Van der Westhuizen qu’on a ensuite diagnostiqué une maladie du motoneurone, et qu’il en est décédé en 2017, à seulement 45 ans.
Basketteur de moins d’1m80, je prends la plume pour parler basket, cyclisme ou football. Je ne crie pas « Go Spurs Go » mais je suis Wemby de près. Et tant pis pour mes Trail Blazers qui végètent à l’Ouest…