Football : l’Arabie Saoudite pille l’Europe de ses stars, et ce n’est pas une si mauvaise nouvelle

Le championnat saoudien, la Saudi Pro League, fait une entrée (très) remarquée sur le marché des transferts de football cette année, en proposant des salaires mirobolants qui ont attiré toute une constellation de grandes stars vers ce royaume riche en pétrole. Un désastre pour les championnats européens ? Pas forcément

Cristiano Ronaldo, puis les autres

Cristiano Ronaldo a ouvert le bal en janvier 2023 en rejoignant Al-Nassr basé à Riyadh, attirant l’attention mondiale sur les efforts en cours pour renforcer la Saudi Pro League. Peu après, Karim Benzema, ancien coéquipier de Ronaldo au Real Madrid et lauréat du Ballon d’Or 2022, a signé un contrat de trois ans avec Al-Ittihad en juin. Et très récemment, Neymar Jr a débarqué à Al Hilal. Rien que ça !

La tendance s’est poursuivie avec l’arrivée de N’Golo Kanté et Fabinho en provenance de Liverpool, formant un duo au milieu de terrain pour le club de Jeddah. Riyad Mahrez, encore porté par son historique triplé en demi-finale de la FA Cup avec Manchester City en avril, a signé un contrat de quatre ans avec Al-Ahli, estimé à 35 millions d’euros.

Des stars attirées par des salaires mirobolants 

Sadio Mané, la star sénégalaise, a également rejoint Al-Nassr, acceptant un salaire annuel rapporté de 40 millions d’euros plus des bonus de performance. Neymar, l’attaquant brésilien, a conclu un contrat de deux ans avec Al-Hilal, mettant fin à six saisons avec le Paris Saint-Germain, pour un salaire annuel d’environ 100 millions d’euros, et mettant ainsi en lumière la montée en puissance de l’influence saoudienne dans le monde du football.

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Les joueurs transférés en Arabie Saoudite ne sont plus si compétitifs

Aux côtés des stars de premier plan, d’autres noms prestigieux du sport entament de nouveaux chapitres en Arabie Saoudite. Marcelo Brozovic, ancien capitaine de l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions la saison dernière, a signé un contrat de trois ans avec Al-Nassr, qui aurait versé un montant de 18 millions d’euros pour le transfert.

On remarque qu’il s’agit essentiellement de joueurs qui ont passé leur « prime », c’est-à-dire leur meilleur niveau. Malgré tout le respect que l’on a pour Neymar (31 ans), Benzema (35 ans) ou Cristiano Ronaldo (38 ans), il faut bien le dire : ces joueurs vieillissants étaient sur la pente descendante en Europe.

Une manne financière pour les clubs européens

Ces transferts mirobolants vers l’Arabie Saoudite représente une opportunité majeure pour les championnats européens en quête de ressources financières. Les montants astronomiques déboursés par les clubs saoudiens pour attirer des joueurs de renom injectent une manne financière vitale dans les ligues européennes, souvent en proie à des difficultés économiques. 100 millions d’euros pour Neymar : le PSG n’aurait pas pu rêver d’un tel montant il y a quelques mois !

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De plus, ces transferts offrent un moyen aisé pour les clubs européens de se séparer de joueurs qui, pour diverses raisons, sont devenus difficiles à vendre sur le marché traditionnel (à l’instar, une nouvelle fois, de Neymar Jr). Les salaires extravagants et les conditions attractives proposées en Arabie Saoudite attirent des footballeurs en fin de carrière ou en manque de visibilité, permettant aux clubs européens de se délester de contrats onéreux tout en libérant de l’espace sur leurs effectifs pour de nouveaux talents.

Ce phénomène de « régénération » des équipes offre une chance aux clubs européens de rajeunir leurs rangs et de revitaliser leur jeu, tout en libérant des ressources financières pour de futurs investissements et des acquisitions stratégiques sur le marché des transferts.